Dimanche de dernière minute [réservé]

[Jonathan Alden]

Dimanche : En soirée, après le repas.

Des simples chuchotements. Nombreux. Assez pour enterrer une voix à débit normal. Trop de gens ici, dans cette pièce. Trop de gens pour un dimanche en soirée. N’était-ce pas supposé être le dernier jour du week-end, de manière qu’on en profitait, qu’on relaxait, étendu dans les sofa confortables à en êtres usés de notre salle commune? N’était-ce pas supposé être la dernière soirée de sorties entres amis, de petite folies, avant que la semaine de cours reprenne et qu’on se voient submergé sous les parchemins à remplir, sous les notes à étudier et sous les coups de baguette à pratiquer?
Oui, oui, si vous étiez normal, ou bien si vous n’aviez pas cours le lendemain, cours pour lequel un gros travail de recherche devait être remis dès l’entrée en classe, et que toute la semaine durant pour aviez repoussé son exécution. Et si Jo’ n’échappait pas à la règle, comme bon nombre de Serdaigle et de Gryffondor, avec qui ils partageait la classe, en ce moment, ce n’était pas la première raison qui le poussait à être assit dans cette pièce, entourés à gauche et à droite de grande bibliothèques de livres, tellement hautes er surchargées qu’on aurait dit qu’elles étaient prêtes à lui tomber dessus à n’importe quel moment.

Elle avait peut-être eu le meilleur stratagème pour rompre en l’emmenant ici. Pas de réelles prises de bec, pas de cris, d’engueulade. Le silence, le calme de la bibliothèque était trop traitre, et tous les yeux se seraient trop rapidement tournés vers eux deux s’il se seraient emporté.
De toute façon, il ne l’aurait pas fait. Ou peut-être qu’un peu…. Mais alors juste un peu…

Bien sûr, il joua la carte de l’indifférence. Et il feignit même l’ignorance quand elle lui avoua l’avoir vu à l’heure du repas avec Amber. Il aurait pu être plus discret, pour une fois. Mais c’était le début d’année, et s’il pouvait repartir à zéro à quelques endroits… Un léger rictus vint étirer le coin de ses lèvres, alors qu’il se demanda ce que dirait sa mère si elle savait comment il agissait, et si elle était en mesure de juger du bien ou du mal de la situation, ce dont il doutait. Elle aurait certainement finit par lui inventer une autre raison, lui disant que tout cela était un complot, et qu’un clan greco-russe, ou qu’en savait-il, voudrait maintenant sa mort. Son sourire se perdit, pensant à cela. Il avait beau se montrer fort, il ne l’avait jamais réellement été. Il avait appris à l’être, appris à prétendre l’être. Mais vivre ainsi était loin d’être facile.

Il secoua la tête, et releva le regard sur l’étagère de livres en face de lui. Lisant un moment le nom des manuel, son regard s’arrêta sur l’un, une sorte d’encyclopédie, et leva la main, baguette entre les doigts, pour murmurer une formule et que de lui-même le livre vienne s’empiler à la dizaine d’autres éparpillés autour de lui. Et il repris sa plume, ouvrant d’un geste le bouquin à la page désirée, parcourant les lignes écrites, s’arrêtant sur les schémas barbouillés rapidement pour illustrer les dires, et grafigna à son tour son parchemin de quelques lettres une à la suite de l’autre.
Oui bon, d’accord, ça l’affectait un petit peu. Mais ce n’était pas tant cette rupture, c’était tout autant sa mère, qu’il n’avait pas vu encore…
Et en fait quiconque le connaissant un tant soit peu se s’aurait un moment interrogé : parce que de voir Jonathan là, entouré de livre, s’activer à réellement faire son devoirs, sans le copier ou rédiger quelconques trucs de mémoire ou tout droit sortis de son imagination était quelque chose de légèrement inhabituel.

[Rory Fleming]

Devoir, devoir, devoir. Voilà les seuls mots que connaissait les professeurs? Ce début d'année était de loin identique au dernier. D'abord, parce que les devoirs fusait comme des fusés à plein gaz, ne laissant même pas le temps aux jeunes de se remettre de leur dernier devoir. Et ce soir, en ce dimanche des plus banale, Rory devait faire un devoir de potion. En faite ce n'était qu'une dissertation qu'il allait devoir rendre le lendemain, première heure tapante et pas la peine de vous dire que son coeur battait rapidement. Peur, lui? Mais non, même pas un peu. Juste énormément... C'était la catastrophe pour lui, une véritable punissions d'avoir un tel devoir, mais comme lui disait toujours le professeur ; Soit persévèrent et tu y arriveras. Étrangement, la réaction qu'eux le jeune homme faillit le faire expulser du cours. Bon d'accord, éclater d'un rire nerveux devant l'homme, n'avait pas été brillant de sa part, mais que voulez vous? Rory restait quelqu'un de très nerveux. C'est pour cela que, ce dimanche soir, le jeune homme poussait la porte de la bibliothèque, sa deuxième maison. L'endroit le plus calme et le moins effrayant de tout Poudlard.

Ce qui lui plaisait vraiment dans ce lieux, c'est que personne n'avait l'autorisation de monter le timbre de voix, personnes ne pouvaient en chercher une autre, car de toute façon la bibliothécaire avait un sale caractère et le moindre individu qui chercherait les problèmes se verrait au prise avec une retenu de trois semaines, dans les cachots avec les elfes de maisons. C'est donc avec un certain sourire amusé, une natte longue et épaisse reposant sur son épaule dénudé -son pull lui glissant des épaules à tout bout de champ- que Rory pénétra la grande bibliothèque, s'arrêtant subitement quand une voix familière lui monta aux oreilles.

«- Ne me ment pas. Je t'ai vu avec Amber. »
Levant les yeux, Rory retient le petit rire qui semblait vouloir s'échapper. Depuis combien de temps maintenant ? Cela devait faire trois ou deux ans que le Poufsouffle parlait avec son confrère des serdaigles, lui disant que tôt ou tard, à force de jouer avec le coeur de plusieurs filles, celle-ci trouverait le poteau rose et finirait par rompre. Mais évidement, Jo' ne l'écoutait jamais et c'était une fois de plus Rory qui eut raison. Cela pris quelques minutes avant que la jeune fille ne quitte les lieux, laissant finalement le champs libre pour que Rory sorte de sa cachette, un livre dans les mains, un grand sourire sur le visage.

«- J'ignore ce qui m'étonne le plus... Le fait que tu viens de te faire plaquer ou ... De te voir là, entrain de bosser. » Amuser, sincèrement amuser. Car c'était un fait, en temps normal Jo' n'étudiait jamais, ne travaillait que très peu et cherchait le cahier d'une jeune fille serviable qui lui tendrait sans problème.

Lentement, il déposa son livre sur la table et pris place devant son ami, l'observant attentivement. L'envie était grande de lui dire ; Je te l'avais dis. Mais son simple sourire moqueur en disant assez...

[Jonathan Alden]

Il sursauta presque, entendant la voix de Rory, puis soupira, refoulant un grognement bas. Pas parce qu’il n’était pas content de le voir : simplement parce que ce dernier l’avait surpris. Réaction typique d’un gamin de bouder quand on vous prend au dépourvu?
Mais Jo releva le regard, le toisant un très maigre moment, peut-être une ou deux secondes, juste assez pour avoir le temps de le détailler un peu, de remarquer comment il était habillé, avant de réagir à ses paroles, grimaçant légèrement.

Qu’on se moque de lui était peut-être la dernière chose dont il avait besoin. Bon d’accord, dans sa situation, il aurait été ridicule de le plaindre, parce que ce s’aurait été encourager cette attitude très peu fidèle qu’il se prenait plaisir à répéter inlassablement, sans jamais se faire leçons, sans jamais écouter les conseils et reproches qu’on lui servait. Et certainement qu’encore une fois, ça ne servirait à rien : il garderait ses deux autres couples, jusqu’à ce qu’il se lasse, jusqu’à ce qu’elles, à leur tour, découvrent la grande arnaque dans laquelle elles prenaient rôle, et il finirait même par remplacer celui qu’il venait de perdre.

« Roh, la ferme Rory! »
Pourtant, malgré la brutalité des mots, autant le ton employé et le sourire qui malgré tout se dessina sur les lèvres de Jo’ confirmait que ce n’était pas méchant.
Sauf qu’il ne pouvait tout simplement pas laisser le Poufsouffle avoir raison : si ses mots ne le disaient pas explicitement, son sourire, son tout, son regard, tout ça cherchait à le crier. Et Jonathan le voyait. Alors, il haussa simplement les épaules, prenant cet air détaché, comme s’il en avait fichtrement rien à faire.
« Et puis bon, on s’entend là, c’était Rosalie. Ça devenait ennuyant… De toute façon je voulais rompre. »
Il se tût, achevant ce lots d’excuses sur cette rupture, parce qu’il ne faisait que s’enliser, aggraver son cas, et donner encore plus raison à Rory. Par contre, il ne dit rien concernant le fait qu’il étudiât, les excuses pour ce geste auraient été encore moins vraisemblables que les dernières…

Il posa les yeux sur le livre le Poufsouffle venait de déposer sur la table. Lisant le nom du manuel, dans sa tête, il le répéta un instant à haute voix, dans un murmure très bas, avant de remonter le regard pour le poser dans les yeux vert du garçon, penchant la tête sur le côté, et lançant :
« Ils ont finalement compris que te donner des travaux écrits était plus sécuritaire que les travaux pratique? »
Oui bon, il avait le droit de se venger et de se moquer un peu lui aussi, non? Il aurait bien continué en lui faisant la morale que faire ses travaux à la dernière minute n’était pas la meilleure des choses, mais alors il aurait dû se retourner la réplique à lui-même aussi.
« T’arrives à t’en sortir? »
Cette fois, plus de moquerie dans la voix. Juste un sourire compatissant sur lèvres : et cette fois un vrai, pas un faux comme celui qui ornait ses lèvres chaque fois qu’il écoutait sa mère lui raconter ses balivernes. En fait, il n’avait jamais coulé quelconque matière que ce soit , et donc n’avait pas eu à redoubler, mais jute imaginer, il voyait bien que ce ne devait pas être facile de devoir se retaper tous les cours de l’année précédente, d’entendre encore les mêmes mots, de reprendre les même notes une deuxième fois.

Quelqu’un passa à leur gauche : une jeune fille à la crinière rousse, à la coupe ultra mode, avec cette frange, ce dégradé. Jennifer, une sixième, de Serpentard. Elle avait déjà à ses pieds de nombreux garçons depuis qu’elle avait eu ses premières vraies courbes, en quatrième.
Jo’ oublia momentanément Rory, son regard la suivant, jusqu’à ce qu’elle tourne à une intersection d’étagères, et qu’elle disparaisse de son point de vu. Il reporta son attention sur son ami.
« Jen’, tu dois bien l’avoir dans de tes cours, non? Tu crois que j’aurais ma chance avec elle? »
S’en était presque désespérant.

[Rory Fleming]

Le simple fait qu'il lui dise de ce la fermer, confirma les pensées du jeune homme. Se fut donc avec un charmant sourire, les coudes contre le manuel scolaire, que le jeune Poufsouffle dévisageait son ami. Jamais Jo' ne changerait et tous le savait. M'enfin, les filles semblaient passer outre cela, puisqu'elles restaient tous là, pendu aux bras du jeune homme comme s'il était le seul garçon de l'école à être vraiment intéressant. Malheureusement, le fait d'être un beau garçon, d'avoir la cote et surtout un sourire à en faire craquer plus d'un - Rory en savait quelque chose - Jo' avait absolument tout les critère pour faire des filles ce qu'il voulait.
Quand il lui dit que c'était uniquement Rosalie, Rory hocha la tête. Bien sur, ce n'était qu'elle, oui, c'était logique, évidement. Comment n'avait-il pas penser à cela. Voyons Rory, roooh, pensa le jeune homme souriant toujours alors qu'il leva les yeux vers le plafond. Il voulait rompre de toute façon? Mais oui, bien sur. Le Poufsouffle semblait le croire, si bien qu'il eut un second petit sourire en coin. Sourire qui voulait en dire long. Depuis trop longtemps il voyait son ami agir comme le dernier des salauds, mais ne disait rien, l'observant uniquement jusqu'à ce qu'il frappe un énorme mur. Ce jour là, Rory se ferait un plaisir de tout lui remettre sous le nez. Mais pour l'instant, fallait avouer que les scènes pouvait être amusant par moment.

Suivant le regard du jeune homme, abaissant donc les yeux vers le livre qu'il venait de prendre dans l'étagère, Rory rougis faiblement. Replaçant une mèche de ses long cheveux derrière son oreille, il fronça les sourcils, lançant un regard faussement méchant sur son ami.
«- Ha ha ha ... »

Prenant une boule de parchemin qui trainait par la, Rory lui lança sur la tête. Celle-ci fit un petit bond pour retomber sur le sol. C'était vraiment marrant tiens, bon, en même temps c'était surement la vérité. Après l'explosion dans la salle de Potion, le professeur mettait tous les chances de son côtés pour ne pas avoir à rénové de nouveau son bureau, sa classe et surtout que quelques élèves avaient signer une pétition pour que le jeune homme ne pratique plus la potion, car depuis un certain temps, il n'avait que des travaux écris à faire. Haussant faiblement les épaules, Rory ouvrit le livre, souriant doucement, comme à son habitude. Car oui, même si par moment les gens le taquinait, même s'il semblait au bout du rouleau, Rory gardait son sourire, un véritable sourire qui plus est, ce qui restait surprenant.

«- Je l'ignore pour être franc. J'imagine que je vais m'en sortir, s'il ne me demande pas de lui refaire cette potion en vrai. Si jamais c'est le cas... »

Un petit rire nerveux s'échappa de ses lèvres, alors qu'il haussa les sourcils, toujours un peu amuser. Voyant déjà la scène dans sa tête si jamais c'était le cas. Un peu perdu dans ses pensées, le jeune homme ne revint qu'une fois qu'il vit ce qu'observait son ami, levant les yeux dans un soupir.
«- C'est pas vrai ... »

Posant son coude contre la table, son menton allant trouver refuse dans la paume de sa main, Rory ne quittait pas Jo' du regard. Le regardant au bord de la noyade, bavant devant la jeune fille de sixième année qui passait près d'eux, sans réellement les voir. D'ailleurs, Jennifer n'avait rien d'une jeune fille douce et aux critères que recherchait Jonathan. Snob, riche et de sang pur, la jeune fille ne s'abaisserait jamais à sortir avec un simple Serdaigle, serdaigle qui plus est, sortait avec la moitié des filles de l'école, le tout en même temps.

«- Non. D'abord parce que tu n'es pas son genre. En suite parce que tu ne portes pas les couleurs de verts et argent et par la suite, elle a déjà un petit ami. » Avoua t-il alors qu'il saisit un petit livre non loin, frappant la tête du jeune homme avec celui-ci. «- Reviens sur terre. Deux copines ça ne te suffis vraiment pas ? »

Demanda Rory dans un soupir d'exaspération. Vraiment, ce jeune homme était tout un numéro, un numéro que le poufsouffle ne comprenait pas. Lui qui donnerait n'importe quoi pour avoir une relation, juste une, une fois... Secouant la tête, il vola un parchemin à Jo' puis sortit un stylo de sa poche, commençant son travaille.

[Jonathan Alden]

Un sourire étira à son tour ses lèvres quand Rory lui lança ce regard méchant. Il n’eut pas bien le temps de réagir autrement qu’il se prit la boule de parchemin sur la tête, et lança un «aoutch» par reflexe, bien que le papier, dans toute son innocence, ne pu lui faire réellement mal et n’eut l’effet que de déplacer au mieux une mèches de ses cheveux. Il suivit la trajectoire de la boulette des yeux, jusqu’à ce qu’elle vienne se heurter au sol. Alors il remonta son regard vers le Poufsouffle, lui tirant gentiment la langue, refusant de froisser son devoir, pour une fois qu’il l’avait fait lui-même, pour, en guise de vengeance, lui lancer à son tour du papier froissé.
Elle perdit toutefois toutes envie de répliquer devant le haussement d’épaules de son ami, et un instant il le plaignit vraiment. Il ne comprenait pas pourquoi il n’avait simplement j’avais fait comme lui, demander à de jolies jeune demoiselles si elles pouvaient lui prêter son devoir. Avec un joli sourire, une voix enjoliveuse, personne ne pouvait refuser une telle demande!

Il ne pu retenir un léger rire quand Rory parla de la potion. Quand il l’avait appris, l’année précédente, et il l’avait appris avant même que le garçon le lui annonce, il s’était presque écroulé de rire. Il fallait dire que la nouvelle avait rapidement fait le tour de l’école, et qu’en moins de temps qu’il ne le fallait tous les élèves étaient au courant.
Il n’avait jamais comprit comment il avait tant réussi à la rater, cette potion là. Là rater au point tel d’obtenir cette réaction. Et il aurait payé cher pour être dans son cours, juste pour assister à cette scène devenue mythique.
Il se forçat tout de même à faire taire son rire. Et lui sourit doucement. Le genre de sourire qui se veut rassurant, le genre de sourire qui se veut vous apaiser et essayer de vous dire que tout va bien aller.
« Faut te faire confiance un peu! Et puis tu peu quand même pas faire deux fois la même erreur. Tu vas t’en sortir, Rory. »
Nouveau sourire, ce même sourire, qu’il laissa un moment flotter sur ses lèvres, dévisageant doucement son confrère, avant de lancer, désignant du menton les autres élèves qui travaillaient :
« Si tu veux, je peux toujours t’aider… »
Oui bon, l’aider par le biais de quelqu’un d’autre. C’était plutôt une manière de lui exposer une autre façon de faire les choses, plus simple, moins prise de bec et bien plus relaxante!

Et Arriva Jennifer. En fait, il ne s’était jamais vraiment intéresse à elle, jamais réellement quoi. De un parce qu’elle était déjà entourée de garçon, et ce à longueur de journée, et qu’eux, plus grand qu’elle et autour d’elle l’empêchait en soit de pouvoir la reluquer. De deux, parce qu’il avait toujours été très occupé, son temps partagé entre ses trois petites amies, où trouver de la place pour courtiser une quatrième?
Mais là, alors que l’une de ses plages horaires se libérait, alors qu’elle adonnait à passer à côté de lui, dans ce jeans moulant, saillant avec magnificence ses longues jambes mettant un léger accent sur ses fesses, avec ce chandail blanc qui laissait deviner l’ombre de son soutien-gorge, ses cheveux qui tombaient sur ses épaules, comment juste ciel n’aurait-elle pas pu lui faire tourner le regard et lui donner envie?

Rory le ramena à la réalité. Brusquement. Et l’air d’extase rêvassant à Jen’ qu’il arborait sembla s’effondrer d’un seul coup, comme si ce seul « non » avait été un lame tranchante. Ce qui suivit le non ne fût pas particulièrement mieux, et il rejeta loin dans son esprit l’idée de ce que pouvait avoir l’air la jeune fille sans ses vêtements.
Il s’en alla dire quelque chose, lancer qu’elle aille un petit ami ne le dérangeait pas, qu’il la prendrait bien qu’à temps partiel ce n’était pas un problème, mais il se prit encore quelque chose sur la tête, qui cette fois fit plus mal qu’une simple boulette de parchemin.
« Aïeuh! » Cette fois, c’était un peu plus qu’un reflexe, et il se frotta le crane, lançant un regard noir à Rory.

La suite des paroles du Poufsouffle valut en première réponse un haussement de sourcil, comme si ce qu’il disait n’avait pas de sens.
« Et je vais faire quoi, quand j’en aurai marre d’entendre les deux autres glousser? Ou bien quand les deux seront prises? »
Parce que bien sûr, c’était dramatique de se retrouver seul par moment, c’était dramatique de se faire dire deux fois de suite qu’on avait de devoirs à faire et qu’on était occupé, c’était dramatique, d’avoir un peu de temps libre et d’avoir plus de facilité à gérer avec ses relation.
« De toute manière, Rosalie va surement aller tout raconter à Amber, juste pour se venger. Je devrais peut-être plaquer Amber avant, t’en penses quoi? Sauf que… T’es certain pour Jen’? J’ai même pas un petit peu de chance? »

D’accord, soudainement, Jen’ l’obsédait. Elle l’avait comme nargué, à passer à côté de lui ainsi, avec son allure trop sexy à ce moment précis.
Il s’arracha toutefois de ses pensés quand Rory lui piqua un parchemin pour commencer son travail. Il eut le reflexe de jeter un regard sur sa feuille, sur le peu de travail qu’il avait rédigé, et regarda l’heure dans un soupire. Rejetant sa plume sur la feuille, il croisa le bras sur son travail et observa son ami.
« Et toi, t’as pas envie qu’on te trouves une fille? »

[Rory Fleming]

Le coeur de Rory sembla se serrer pendant un moment. Deux fois la même erreur, c'était impossible? Vraiment, pensa le jeune homme dont l'oeil restait fixer sur Jonathan, comme s'il venait de lui lancer la pire des banalités dans la gueule. Quelque chose au fond de lui, lui disait qu'il pourrait fort très bien faire la même erreur et ce, plus qu'une, deux et voir même cinq fois. Tout était une question de mélange, de noms de plante ou noms d'autres ingrédients, cependant, il se trouvait que Rory n'avait aucune mémoire et dès que le professeur expliquait qu'elle plante prendre et quel larmes d'animaux choisir, le jeune homme confondait le tout et BOOM, l'explosion avait donc lieux. Dans un sens, certains élèves comprenait de leur erreur, mais Rory... Bon, il n'avait pas confiance en lui, la dessus Jo' avait manquer un point, mais si en plus les gens ne cessait de lui dire « Mais t'es nul, comment t'arrive à faire ça. » et que le professeur soupir dès qu'il repose une question ou redemande le nom exacte. En même temps, le poufsouffle ne se laissait pas abattre, tôt ou tard il serait capable de faire une potion parfaite et les gens n'en resterait pas moins surpris. Tous le regarderait avec surprise et admiration, ouais, tous ! Même le professeur qui en temps normal semblait se soucier de personne, sauf lui. Ouais, un jour ... Lointain, mais quand même. Un petit sourire étira les lèvres du jeune homme, alors qu'il haussa les épaules.
Oui, comme disait Jo' il s'en sortirait. Son regard toujours sur Jo' Rory en rougis faiblement, c'était quoi cette nouvelle manie de le dévisager comme ça ? Est-ce qu'il le confondait avec une demoiselle ? C'était surement ses longs cheveux ou quelque chose comme ça, car bon, bien que de dos Rory avait le physique assez féminin, l'illusion perdait de sa valeur que nous l'avions face à sois. Suivant le mouvement de menton, le poufsouffle posa son regard sur un groupe de gens un peu plus loin. Une minute, il lui offrait de l'aide par biais des autres? ... Crétin, pensa Rory dans un long soupir.

«- Nan, ça ira. Si jamais je veux l'aide de quelqu'un, j'irai voir le professeur ou encore la directrice. » Dit-il dans un petit haussement d'épaule, son sourire toujours présent.
Bien sur, il se doutait bien que Jonathan était sincère et qu'il voulait vraiment lui venir en main, mais quand même.

Vraiment, Rory voulait quand même tenter le coup. De faire un devoir sans l'aide de personne, question de voir jusqu'à quel point il pouvait être mauvais ou s'il n'était pas si désespérer que cela. Après tout, comme le devoir était par écrit, il ne risquait rien pour le moment et avec le manuel scolaire « des plantes et créatures dont nous avons besoin pour une bonne potion », Rory réussirait. Du moins, l'espérait vraiment très très fort. Par courant le livre du regard, fronçant les sourcils, le jeune homme eut un petit rire quand son ami lui lança un « Aieuh » suivit d'un regard assez noir, regard qui ne l'ébranla qu'à peine, l'habitude. Rory était imprévisible et impulsif dans ses gestes, la dernière personne qu'il avait frapper ainsi après une connerie, c'était Jeremi. Alors les regards noir, il connaissait parfaitement. Dans un petit soupir, le jeune homme écoutait l'autre avec exaspération.
Comment Jonathan pouvait -il parler de ses relations comme ça? D'ailleurs, un peu plus et il prenait son ami pour un vendeur potentielle de demoiselle ... Voyez cette demoiselle, aussi jolie soit-elle, elle émerveillera vos soirée avec ses petites tenu sexy et surtout ; Elle ne parle pratiquement pas ! Allez, une offre... S'amusant mentalement Rory en levant les yeux vers le plafond, une belle pub télé que cela ferait. D'ailleurs, il se souvenait de ce genre de pub, car il en avait visualisé quelques unes l'été dernier, pendant ses vacances chez Mat... Cette pensée lui retira son sourire, alors qu'il semblait devenir plus neutre.

«- En même temps, ça reste que tu joues avec leur coeur et que tôt ou tard, tout ça te retombera sur le nez. Quand tu trouveras la personne de tes rêves et que tu l'aimeras, c'est elle qui s'amusera avec toi. Et toi, qui sera détruit. » Avoua t-il, observant son ami avec un regard sans éclat. «- Oh, mais pour l'instant tu vas me dire que c'est des conneries, que tout ça c'est faux et que jamais tu ne seras amoureux. »

Hin, combien de fois l'avait-il entendu celle-là ?
Il voyait les gens autour de lui. Il n'avait pas de couple, alors il observait ceux des autres, les problèmes et les garçons trop « macho » pour avoir des relations. Jusqu'à ce que c'est même gars trouve la bonne, bonne qui s'avère a ne vouloir rien savoir du jeune homme, c'était toujours comme ça. Le mec est soudainement amoureux, sincèrement, mais la fille s'en fiche. Le mec souffre, la fille continue de s'en foutre. Le mec fait tout en son pouvoir pour plaire à la fille, la fille termine sa vie avec le meilleur ami du « macho ». Encore une fois perdu dans sa bulle, Rory en resortit brusquement. Trop brusquement même. La question que venait de lui poser Jonathan le fit trembler dans un sens, alors qu'il fixait maintenant la table avec une drôle d'attention. Comme s'il venait de se rendre compte qu'il avait sous les yeux, l'une des plus belle table jamais créer.
«- Parce que ... » Commença le jeune homme, sans réellement savoir quoi répondre à Jonathan. Sujet Tabou, sujet qui blesse pour Rory, sujet qu'il avait préféré éviter à tout prix. «- Parce que ... » Répéta t-il en cherchant une bonne raison et réponse.

«- Parce que je préfère me concentrer sur mes études et qu'une fille dans mes jambes, ne m'aiderait en rien. » ... C'est tout ? L'excuse bidon... Pensa t-il en soupirant faiblement, fixant son devoir en croisant les doigts pour que Jo' est gobé une telle réponse.

[Jonathan Alden]

Il haussa doucement les épaules, quand Rory déclina son offre d’aide, haussant un sourcil quand il lui parla d’aller même demander de l’aide à la directrice. Par reflexe, Jo’ trouva l’idée ridicule. Pourquoi aller voir la directrice, les professeurs, se donner ce mal pour un simple devoir, pour une simple classe, qui ne nous servirait pas nécessairement plu tard. D’un sens, il voulait bien comprendre l’acharnement qu’avait son ami à réussir, mais à un certain point, il fallait laisser couler, et user des moyens autres pour passer son cours, passer au travers de cette étapes, pour pouvoir s’attaquer à quelque chose qui serait plus à nos compétences. Parce que oui, Rory avait du talent, Rory était doué, peut-être juste pas dans cette matière…

Il lui sourit doucement.
« Je suis certain que cette année ça sera la bonne, Rory. Et puis bon, si tu ne passes pas encore, je te promets que je vais la voir la directrice, soutenir ta cause pour te faire monter d’année quand même! »
Oui bon, qu’avait-il de plus que quiconque qui puisse faire pencher la balance du cas Rory du bon côté? Rien, outre ses mots, outre de dire que le Poufsouffle était un bon élève, motivé, malgré tout, rien que des mots, sa parole. Parce qu’il douta que son seul sourire saurait charmer la directrice, assez pour qu’elle changea les notes de son confrère.
Parfois, il se sentait mal, de le regarder bosser ainsi, de le regarder refaire son année et se donner du mal comme ça. Il se sentait mal, mais, égoïstement, juste un peu. Peut-être parce qu’il était trop occupé à jongler éternellement avec ses relations, peut-être parce que ses sujets de conversation, ses intérêts, étaient aussi volatiles les un que les autres, passant de l’un extrême à un autre dans un temps très limités, et sans qu’aucun lien ne relient les deux extrêmes parfois.

Puis vint cette leçon de morale. Il lui semblait qu’il y avait longtemps qu’il ne se l’était pas tapé, cette leçon-là! En même temps, le début de l’année n’avait pas été aussi mouvementé qu’il l’aurait espéré, et il s’était simplement contenté de continuer ses relations. Aucun éléments assez perturbateur, aucune crise qu’il réussit à camoufler comme à chaque fois, pour éviter qu’un scandale explose dans l’école, qu’on sache, explicitement –parce que tout le monde le savait tout de même, dans des chuchotements qu’on s’échange- qu’il jouait avec les filles comme on se change de vêtements. Donc oui, aucun réel élément qui jusqu’à date aurait provoqué ses leçons de morale.
De plus, avec l’été, il s’était échappé de tout ça. L’été, c’était toujours un cas appart. Il retournait dans sa ville, à l’autre bout de tout les gens qu’il côtoyait à Poudlard. Il s’éloignait de tout le monde, de ses amis, de ses copines. L’été, c’était un monde à part. Pas vraiment meilleur, soit, presque identique en fait. Mais on disait toujours de l’été que c’était le moment des relations éphémères, des ‘amour’ de vacances, qu’on oubliait une fois la rentrée commencée.

Il ne put s’empêcher de rire faiblement à la réprimande de la part de Rory. Rire qui allait prouver, sans qu’il le veuille, les prochaines paroles du Poufsouffles. Un rire qui trahissait le fait qu’il ne croyait aucunement que ça arriverait, un rire qui montrait qu’une fois de plus, il ne prendrait pas compte de ces conseils, de ces reproches. Qu’il prenait le tout pour des conneries.
Il ouvrit la bouche quand le premier lot de reproche fut terminé. Prêt à lui lancer qu’il savait ce qu’il faisait, qu’il ne jouait pas vraiment avec leur cœur, qu’elle n’étaient même pas amoureuse de lui de toute manière, que ça ne les dérangeait, qu’elles étaient au courant. Que oui, il n’avait pas l’intention de tomber amoureux, pas maintenant, pas avant d’avoir 26 ans et d’être prêt à un futur mariage et des enfants, une vie stable et tout ce qui allait avec. Il n’allait pas tomber amoureux maintenant, il n’allait pas gâcher ces années de sa vie où il avait droit à un peu de débauche, ou les conséquences quels qu’elles soient, étaient éphémères et passé les derniers examens seraient bien vite oubliées.

Mais il ne put rien dire. Parce que Rory prémédita la moindre de ses répliques, et cette fois il le regarda avec cet air un peu bête, de celui qui vient de se faire couper l’herbe sous le pied. Un maigre instant il le regarda, sans rien dire, le fixant tout simplement, encaissant cette pré-contre réplique qui était à elle seule plus frappante que les reproches en soi. Mais il se reprit, hochant la tête, comme pour retrouver ses esprits.
« Non. Je vais tomber amoureux. Mais quand je serais vieux, quand j’aurai un job, et quand je penserais à avoir des enfants et me marier. »
Il regarda un moment Rory, un air sérieux, pour chercher à lui faire croire que ce qu’il disait était vrai? Ou bien pour se rassurer lui-même que c’était vraiment ce qu’il allait lui arriver.
« Et puis bon. C’est maintenant ou jamais que je peux faire ça. J’arrêterai…. Quand je terminerai Poudlard. »
Était-ce réconfortant de savoir cela? Était-ce à aider son cas? Était-ce simplement quelque chose qu’on pouvait croire? Pouvait-on espéré de Jo’ qu’il arrête aussi facilement?
En fait, son ami avait raison : c’était peut-être ce que ça lui prendrait, pour revenir sur un chemin légèrement plus droit, plus… fidèle? que le chemin qu’il suivait en ce moment même. Peut-être que de tomber amoureux, et qu’on se joue de lui, il comprendrait enfin ce qu’il faisait subit à toutes ces filles depuis peut-être trop longtemps.

Jonathan soupira, comme s’il souhaitait mettre fin à ce sujet, comme s’il voulait qu’on passe à autre chose, que Rory le laisse vivre dans son monde trop beau pour être vrai, trop facile pour être vrai. Qu’il le laisse le vivre en entier, jusqu’à ce qu’effectivement, il se prenne cette raclée, et qu’il aille besoin de lui. Alors là, il le laisserait lui faire la morale, alors là, il les prendrait les reproches, mais qu’on le laisse s’amuser un peu alors qu’il en avait le bon loisir!

Il retourna habilement le sujet contre Rory. Toujours dans le même domaine, les relations amoureuses. Parce que en fait, s’il avait toujours eu des copines, ce n’était pas vraiment le cas de son ami. Il n’avait jamais comprit pourquoi d’ailleurs. Pour lui, c’était tout simplement irréel, étrange, et il ne comprenait pas comment il semblait se… contenter, se plaire, de cet état solitaire. En fait il n’en savait rien, il disait ça, mais il n’avait jamais posé la question au Poufsouffle.

Il resta attentif au premier parce que. Attendant une suite, qui ne vint pas.
Il fronça les sourcils, au deuxième parce que, attendant encore une suite, qui ne vint pas plus.
Et au troisième parce que, il arqua un sourcil devant la suite qui suivit ces deux seul mots. Est-ce qu’il était sérieux? Est-ce qu’il voulait vraiment se concentrer sur ses études à un point tel qu’il n’envisageait même pas la possibilité d’avoir une copine? Même à temps partiel?!
« Te concentrer sur tes études? Ne me dis pas que tu comptes faire ça 24h sur 24 Rory! Et puis si tu te trouves une fille callée en potion et enchantement, ça pourrait même t’être bénéfique… »
Parce que sous le charme de son petit copain elle voudrait lui prêter ses travaux pour qu’il les copie ou parce qu’elle pourrait l’aider tout simplement, comme on aide normalement?
« Tu pourrais te trouver une fille juste à temps partiel, non? Et puis quoi, t’es mignon, Rory! On va pas se le cacher. Je suis certain qu’il y a plusieurs filles qui craquent pour toi. »

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