Douce mélodie... [Terminée]

[Mélodie Winkler]

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♥ INTRΦDUCTIΦN.

Nom & Prénom : Winkler, Mélodie.
« Elle adore son prénom, elle le trouve amusant. C'est charmant, adorable, et cette touche d'enfance qui ne s'efface pas transparait justement à ce point. Mais de toute manière, Mélodie apprécie à peu près tous les prénoms, du moment qu'ils vont bien à leurs propriétaires. »
Âge : Quinze ans.
« Hey oui, c'est encore jeune ! D'ailleurs Mélodie est fière d'avoir quinze ans et contrairement à ses copines, elle n'a pas hâte de vieillir. Elle préfère profiter du temps qui passe au maximum. »
Date de Naissance : 14 Février.
« Avouez que c'est romantique ? Comme cela, impossible que votre amoureux rate l'occasion de fêter la Saint-Valentin avec vous, puisque l'anniversaire de naissance est au même moment ! Même si son jumeau trouve ça ordinaire, pour Mélodie, c'est extraordinaire. »
Année Scolaire : Cinquième année, cela va de soit !
Redoubler : Non.
Maison : Gryffondor.
« Et elle n'en est pas peu fière. De toute manière, personne même le Choixpeau Magique n'aurait pu arriver à la séparer de son frère. Alors même si l'hésitation Gryffondor/Poufsouffle était présente, ce fut les lions qui l'accueillirent. »
Nationalité : Australienne.
« Oui bon, c'est un peu à l'autre bout du monde, mais c'est une ile tellement charmante. Sydney lui manque quand elle n'est pas à Poudlard, et Poudlard lui manque quand elle est à la maison. Normal ! »

♥ BΦITE À SURPRISЄS.

Poste au sein de l'école : Rien de particulier.
« Pourquoi se taper la tête contre les murs avec des activités inter-scolaires quand une tonne de devoirs s'empilaient sur le coin de la table de chevet à tous les soirs ? Mélodie préfère regarder les autres le faire plutôt que de s'engager dans quelque chose d'un peu trop lourd à supporter... »
Nombre de piercings/tatouages : Les oreilles.
« Déjà que celui de son jumeau était controverse, Mélo' n'allait pas pousser le bouchon en faisant pareil. Donc, les habituels trous aux oreilles, rien d'autre. Pas même un petit tatouage. »
Position dans laquelle elle dort : Sur le ventre.
« Les mains sous l'oreiller et la tête sur le côté. Ainsi, elle peut respirer tranquillement et dormir sur le ventre comme elle en avait la mauvaise habitude ; toute petite. »
Lunettes/verres de contact : Aucun des deux.
Saison préférée : Printemps.
« Quoi de mieux que le retour de l'été ? Et bien c'est un bon compromis... Elle n'aime pas l'hiver, pas particulièrement, donc de voir la neige fondre lui procure un malin plaisir, et le retour des vacances, du soleil, la rend plus joyeuse, plus motivée. Donc voilà, le printemps est un agréable compromis. »
Nombre de relations sérieuses : Pas encore.
Une mauvaise habitude : Hum...
« Outre le fait qu'elle se faufile un peu partout sans se soucier des problèmes que cela peut engendrer, Mélodie est une personne qui nerveusement ne saura plus quoi faire de ses mains. Finalement, elle adore également aller se faufiler dans le lit de son jumeau lorsque le besoin s'en fait sentir, au grand malheur de celui-ci. »
Porte-bonheur : Album photos.
« Quoi de mieux comme boite à souvenirs ? »

♥ LES RIDЄAUX TΦMBЄNT...

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#Acte I#

Beaucoup de questions avaient été posées à ce propos. Les enfants criaient à l’injustice, et les parents faisaient de leur mieux pour contenter tout le monde, mais elle désirait tellement y être, que Claudia fondit sous son regard bourré de larmes et Paul accepta finalement dans un soupir. Cris de protestation, mais dans un sens ils étaient tous fiers d’elle. C’était son talent à elle, sa passion. Mélodie adorait le théâtre. Elle avait lu quelques livres sur le sujet, mais aussi écouté le professeur de langues qui en parlait avec tant d’ardeur et d’expression, qu’elle eut tout de suite envie d’être de la partie. Alors elle avait demandé à ses parents s’ils l’autorisaient à faire partie d’une petite troupe de Sydney, juste pour l’ensemble de l’été, et ils avaient dit oui.

Alors elle passait le plus clair de son temps, du haut de ses dix ans, à répéter et répéter et répéter encore et encore jusqu’à ce que les mots sortent tout seuls de sa bouche, à l’amusement général de la petite famille. Parfois, en plein milieu du déjeuner, elle se mettait à lancer une réplique ou deux sans vraiment le vouloir, déposant sa main sur sa bouche par la suite, comme si elle venait de lancer la pire insanité. Et pourtant, ces phrases poussées à l’arrachée étaient aussi mélodieuses que son prénom l’indiquait.

Déjà, le paquet de feuilles avait faillit foutre le camp une journée venteuse, et la pauvre Mélodie était aussi chanceuse qu’une barre de savon diluée dans l’eau. Tout cela pour dire que malgré l’embarras et les travaux très difficiles, elle réussit à comprendre et connaître la moindre petite réplique du personnage qu’elle devrait interpréter. Le stress était présent dès que Mr Winkler l’eut déposée près de l’école où elle devait faire sa prestation. Toute la journée elle avait pratiqué, puis elle avait aussi demandé à son jumeau de prétendre au titre de comédien en lui imposant de l’aider avec le scénario… En définitive, tout le monde était bien content que la fin de l’été soit arrivée pour qu’elle cesse d’énerver tout le monde avec ce projet qu’elle chérissait depuis qu’elle était allée avec sa mère voir des pièces plus jeune…

Elle attendait sagement sur un banc, dans l’arrière-scène, avec les autres membres de la troupe qui faisaient les cents pas ou criaient à leurs comparses pour retrouver un ruban perdu ou un costume égaré. Ses mains se frottaient doucement sur ses cuisses alors qu’elle souriait, goûtant l’effervescence de ce qui se passait autour d’elle. Même si la nervosité était présente, Mélodie se souvenait très bien de ce qu’elle avait à faire. Se redressant, elle passa entre deux armoires et s’arrêta devant Alice, qui s’occupait de préparer mentalement ses petits protégés. Se retournant vers elle, la jeune femme se pencha et caressa gentiment la tête de Mélodie.

« C’est le grand jour, ma belle ! J’ai vu ta famille dans la troisième rangée… Ils sont tous venus ? »

La remarque semblait un peu malicieuse, et c’est avec un petit froncement de sourcils que Mélodie lui répondit. Puis, un sourire confiant éclaira son visage alors qu’elle croisait les bras, observant Alice d’un regard bleuté brillant d’excitation et d’appréhension, aussi. Il fallait l’avouer, cela lui faisait un peu peur.

« Oui, ils sont tous venus… En autobus. »

Alice la regarda avec de grands yeux, puis leva ceux-ci au plafond, hochant doucement la tête en signe de découragement. Pointant un doigt vers la jeune fille, elle lui dit, amusée :

« Tu as faillis m’avoir. Bon, vas te préparer… Ça commence dans dix minutes. »

Riant doucement, Mélodie entra sur scène et se dirigea vers les rideaux qui étaient toujours clos. Caressant le velours carmin du bout des doigts, elle sentit son cœur se serrer doucement tandis que son regard se contractait en un air un peu mélancolique. Allez savoir pourquoi, mais le fait de se retrouver sur les planches, avec sa petite troupe, et de savoir que de l’autre côté de ce tissus de velours se retrouvait une petite panoplie de gens prêts à entendre ce qu’elle avait à clamer. De savoir que ses parents, ses sœurs et son frère étaient présents. Elle imaginait déjà Brittany qui se tortillait sur sa chaise, Claudia qui s’impatientait, Jasmine qui lisait le petit dépliant qu’ils donnaient à l’entrée et Trent qui s’emmerdait tranquillement, les pieds sur le dossier de la chaise de devant. Elle sourit à cette idée, et elle sentit au fond d’elle un regain d’énergie. Son cœur se mit à battre plus rapidement alors qu’elle se reculait et allait se placer dans les deux couloirs de chaque côté de la scène, attendant son tour.

Les rideaux se bougèrent doucement, laissant place à quelques applaudissements polis. Puis le directeur de l’école vint parler un peu au micro, et la représentation commença. Quelques notes de piano furent entendues, qui laissèrent un court frisson parcourir le corps déjà tendu de Mélodie. Poussant un soupir pour expirer le souffle saccadé et le cœur battant qui la faisait brûler d’impatience, elle monta sur scène, vêtue d’une robe azur aux coutures dorées. Elle était magnifique, ses cheveux relevés sur sa tête, décorés de marguerites. Même à cet âge, elle était adorable à voir et sous les yeux pétillants de ses parents, elle commença à parler. Sa voix roulait, glissait, fusait, dansait comme un ruisseau baignant jusque dans une rivière au doux courant.

C’était tout naturel chez elle, ce besoin de s’exprimer. Elle aimait les poèmes, elle trouvait cela touchant. Elle aimait les histoires romantiques, les contes de fées. C’était une fille comme les autres, qui possédait des rêves, qui voulait une petite famille bien à elle et des enfants plein la maisonnée. Elle voulait un bon petit boulot, elle voulait être une adolescente qui plairait, une personne respectée. Elle était très fière de ce qu’elle était et n’étais pas timide, capable d’exploser si on la poussait à bout. Alors sur scène, une certaine douceur qu’on ne lui avait jamais vu commença à transparaître.

Et même après la représentation, lorsqu’elle se présenta devant sa petite famille, qu’elle les serra tous et qu’ils la félicitèrent avec de charmants sourires, c’était avec une immense joie et une grande fierté qu’elle se laissa aller aux larmes. Elle était émue, et contente de savoir qu’ils étaient tous là pour elle. Bien qu’au départ ça ne les enchantait pas, toute cette histoire, ils respectaient sa passion la plus énorme. Le théâtre, elle adorait, et elle voulait recommencer à pratiquer une autre pièce lorsque l’été prochain arriverait… Et c’est avec un drôle de regard que Claudia l’observa lorsqu’elle lui demanda si c’était possible.

« On verra, d’accord ? Maintenant il faut que tu te concentres sur tes études… »
« Mais avant… On retourne à la maison. »

Mélodie posa un regard interrogatif sur Trent, qui n’avait pas dit grand-chose sur le moment, la dévisageant tout simplement avec une certaine curiosité. Il était vrai qu’elle était toujours vêtue de sa jolie robe bleue azur. Lorsque Mélodie ouvrit la bouche pour poser une question, un garçon de sa classe vint près d’elle et lui fit un compliment auquel elle rougit bêtement, prise au dépourvu. Par la suite, elle sentit le froncement de sourcil et même les poings serrés de son frère derrière elle et c’est avec un petit sourire amusé qu’elle se retourna.

« Tu m’as trouvé comment ? »
« Parfaite. »

Et même si c’était dit sèchement, elle était certaine qu’il le pensait sincèrement.

[Mélodie Winkler]

ღ

#Acte II#

C’était toute une expérience, être une sorcière. Ça emmenait son lot de responsabilités. Mélodie était heureuse de pouvoir trainer une baguette magique dans la poche arrière de son pantalon, se dire que la magie existait bel et bien et que même si Fée Clochette n’était pas présente, elle pouvait très bien faire léviter une plume dans les airs. À Poudlard, elle fut très rapide à s’intégrer. Les gens appréciaient son minois agréable et sa joie de vivre, sa douceur et son écoute, ils aimaient la voir chantonner dans la salle commune sans aucune gêne, et ils adoraient tout simplement les jumeaux… C’était drôle de les voir aller, cette bande de Gryffondor. Ils étaient là, à se serrer les coudes, à accueillir les leurs avec des flammes dans les yeux et la certitude qu’ils étaient à la bonne place. Mélodie n’aurait pas pu trouver de maison plus chaleureuse.

Les études allaient bon train, elle avait ses spécialités, les cours qu’elle préférait, les endroits du château qu’elle connaissait le mieux. Elle adorait voir les joueurs de Quidditch sur leur balai et l’euphorie qu’ils laissaient derrière eux, ce sentiment d’appartenance. C’était magique, à Poudlard, c’était le cas de le dire. Mélodie, à chaque fois qu’elle entrait dans la Grande Salle, levait son regard sur le plafond enchanté, observait les nuages, ou le ciel étoilé, les rayons éclatants du soleil. Elle aimait voir son hibou se déposer sur son épaule et lui délivrer une lettre de ses parents, lui rapportant des nouvelles du monde moldu. Ici, les sorciers étaient à l’honneur, et certaines personnes semblaient accorder beaucoup trop d’honneur à leurs origines.

Dès le départ Mélodie eut quelques accrochages, et ce fut sans doute pareil pour Trent. Les jumeaux ne supportaient pas tellement les airs de certains Serpentard et en bons Gryffondor ils le firent bien sentir. Reconnue et appréciée, Mélodie en vint quasiment à avoir autant d’ennemis qu’elle avait d’amis. Les études allaient bon train, parfois on la voyait toute seule à la bibliothèque, entre des piles de grimoires poussiéreux. D’autres jours elle était dans le parc, à la lisière de la forêt, ou dans la salle commune à papoter avec ses copines. Autant elle pouvait être studieuse, que prête à l’aventure et à foncer droit devant elle, autant elle pouvait être l’étudiante stupide et naïve, ou la personne douce et généreuse qui aidait ses camarades avec leurs devoirs.

Cette journée là, pour une raison qu’elle ignorait, elle avait eu du mal à s’endormir. Elle aurait très bien pu se faufiler dans le dortoir des garçons, puisque le mécanisme « anti-mecs » n’était pas de mise chez les élèves masculins de Gryffondor, et allait se réfugier près de son jumeau, où la sécurité était la plus haute. Cela dit, elle resta enroulée dans ses couvertures, celles-ci serrées contre elle, la faisant ressembler à une momie. Le souffle court, elle se tournait et retournait encore, jusqu’à ce que le jour se lève, et qu’elle n’ait dormit que très peu. Épuisée, elle se prit quelques remarques inquiètes ou intriguées de la part des autres élèves, et même des professeurs qui donnaient ses cours du matin. La pluie continuait de tomber, de glisser sur les carreaux des fenêtres… Mélodie frissonna doucement lors du petit-déjeuner, lorsque la foudre s’abattit jusqu’au plafond enchanté du château, jouant avec sa nourriture, picotant avec sa fourchette. L’appétit n’était pas présent, et posant son regard sur son jumeau, elle fronça doucement les sourcils…
Qu’est-ce qu’il se passait, à la fin ?

Puis la nouvelle frappa aussi fortement que la foudre. Sur le coup, elle ne dit rien, ne ressentit rien, ce fut un énorme vide qui se creusa doucement dans son corps, vint lui prendre à la gorge, y formant une énorme boule, puis les mains se mirent à trembler violemment, qu’elle ficha dans les poches de son blouson… Des larmes vinrent étouffer le regard désolé du professeur tandis que les gouttes salées se répandaient sans cesser sur ses joues roses… Par petits sanglots elle vint bloquer les sons déprimants par ses deux mains, fermant vivement les yeux.

Un choc, c’était pire que tout, impossible à décrire. Aucun sentiment, qu’une brûlante tristesse, une certaine haine, qui faisait en sorte que sur le moment elle aurait eu envie de frapper tout ce qui lui tombait sous la main, mais la peine était trop forte, et c’était de larmes qu’elle se vidait, et la haine s’estompait du même coup… Trent ne réagissait même pas, et elle, elle pleurait… Sans s’arrêter, comme un flot continu, comme ce qu’elle avait cru…

« Maman… »

Dans le couloir silencieux, appuyée contre l’épaule de son jumeau, tout ce qu’elle trouva à dire, fut ceci. Un simple murmure, secoué de tremblements, le visage complètement anéanti. En entrant dans la salle commune, même la chaleur du feu de foyer ne parvint pas à cesser le goût glacé dans sa bouche, le sang bouillant dans ses veines… Tout semblait tout à coup si douloureux, une main de fer appuyait sur son cœur… Et Trent ne réagissait pas. Chaque vêtement plié était un supplice, juste le bruit de la malle qui se refermait lui permit d’étouffer un nouveau sanglot… Puis doucement, comme le calme après la tempête, Mélodie se calma, mit cette information dans un coin de sa tête, et dit au revoir à ses amis, les serrant dans ses bras un par un, une ou deux larmes s’échappant parfois, puis elle suivit son frère jusqu’à Pré-Au-Lard…

Jusqu’à ce qu’ils les voient. Ils avaient gardés le silence, tirant leurs bagages avec tristesse, mais en voyant Jasmine ce fut comme une bombe et Trent se laissa aller. Lui envoyant un regard totalement anéanti, Mélodie se rendit par la suite dans les bras de son père, sa chaleur se mêlant à la sienne alors qu’elle serrait fort, le visage inexpressif, comme fixé dans une expression de statue de marbre. Sur le coup, elle avait presque l’air d’une poupée de porcelaine dont le sourire se serait effrité avec le temps.

Pour une fois, le retour à la maison ne se fit pas dans la bonne humeur.

ღ

#Acte III#

« Lucy in the sky, with diamooooooonds…. Lucy in the sky with diaaamonds … Na na na na naaaa naaa… »

La chanson roulait doucement dans le lecteur CD de Mélodie, qui chantonnait doucement tout en préparant sa malle. Le sourire aux lèvres, sautillant et tournant sur place, elle écoutait John et Paul s’amuser avec des paroles plus étonnantes et étranges que jamais. Elle adorait les vieux disques de son père, mais ceux-ci… Étaient trop vieux et elle avait tout simplement demandé pour Noël qu’il lui achète la compilation des meilleures. Les Beatles, c’était son péché mignon. Rigolant lorsqu’elle faillit tomber en se prenant les pieds dans son tapis moelleux, Mélo’ se laissa tomber sur son lit, les yeux fixés au plafond. Souriant bêtement, elle tendit un bras vers les étoiles lumineuses qu’elle avait collé au plafond. Une cinquième année à Poudlard ? Elle avait tellement hâte de retrouver sa deuxième maison, sa deuxième famille… Elle avait hâte de pouvoir trainer dans le parc et de reprendre les cours – surtout ceux de Soins aux Créatures Magiques -, elle voulait déjà être assise à la table des lions, en train de boire un bon jus de citrouille.

La chanson était sur le point de se terminer, elle le savait à force de l’avoir écouté… Prenant sa brosse à cheveux sur la commode, elle se mit à improviser un micro, tournoyant sur elle-même. Puis une voix se mêla à la sienne, alors que Brittany venait se prendre au jeu, leurs deux voix se mêlant à la chanson. Éclatant de rire lorsque la dernière note fut entendue, elles se regardèrent en silence, serrant leurs mains ensembles, puis se mirent à hurler de joie avec hystérie.

« Il y a des gens intéressants à Poudlard… M’enfin, tu sais ce que je veux dire ? »
« J’en sais rien, et je m’en fiche ! », s’exclama Mélodie en refermant sa malle, rangeant sa baguette magique dans une petite pochette sur le dessus.

Souriant, la jeune adolescente alla fermer le lecteur, jetant un coup d’œil à sa chambre avant de demander à sa sœur à l’aider à descendre la grosse valise jusqu’au rez-de-chaussée, mais arrivé à l’escalier, elles avaient déjà un problème de taille.

« PAPAAAAAA ! »
« Laisse, je vais m’en occuper. »

Trent à la rescousse ! Celui-ci semblait toujours aussi emmerdé, ou si ce n’est que son expression matinale, en tout cas ses cheveux en bataille lui donnaient un drôle d’air. Prenant la malle des mains de Mélodie il descendit l’escalier sans problème et se dirigea vers le salon sans attendre que les deux filles descendent. Levant les yeux au plafond, Mélo’ alla s’asseoir à table pour prendre le petit-déjeuner vite fait.

« Bonjour les filles ! »

Lyn était debout près de la cuisinière, faisant cuire quelques œufs. Son sourire était doux et son regard l’était tout autant, fixé sur elles. Britt’ se contenta d’un petit salut de la main, commençant à mâchouiller une tranche de pain, et Mélodie répondit un bonjour sans grand enthousiasme. Elle n’était pas particulièrement contente de la voir dès le matin, celle-là. Mais bon, il faudrait qu’elle s’y fasse, un jour… C’était elle qui… partageait le lit de son père maintenant. Grimaçant, elle fit passer la boule qui s’était formée dans sa gorge avec une gorgée de jus d’orange. Trent vint bien vite les rejoindre et Mr Winkler également. Le petit-déjeuner fut pris avec une certaine bonne humeur, tout le monde était enclin à discuter et à déterminer les déplacements pour le lendemain matin. Car demain, ils retourneraient à Poudlard.

« N’oubliez pas de vous réveiller… »
« On oubliera pas », répondirent les jumeaux d’une même voix, au timbre légèrement différent.

Mais le lendemain, c’était avec mauvaise humeur que Trent s’était réveillé, avait balancé sa baguette magique par la fenêtre. Mélodie riait doucement lorsqu’elle descendit dans la cuisine, et lorsque la scène où il retrouva sa baguette magique eut lieu, elle ne rata pas le sourire, levant légèrement les yeux au plafond. Elle s’assit à table, encourageant un peu sa petite sœur qui n’arrêtait pas d’échapper tout ce qu’elle prenait dans ses mains.

« Allons, tu vas te salir avec tout ça »

La gare était pleine de monde lorsqu’ils arrivèrent. Mélodie tournait et retournait dans sa tête l’ensemble de ce qu’elle avait sur son chariot, ayant l’énervante impression d’avoir loupé un truc. Et chaque année c’était pareil, mais la plupart du temps c’était un peigne ou un cahier de notes qu’elle oubliait… Rien d’absolument essentiel.

Avant de passer la barrière, Mélodie vit l’expression de son père et cela lui apporta un sentiment étrange… Elle s’en voulait, en voyant à quel point il semblait inquiet et malheureux, parfois. Lorsqu’elle entendit Trent, elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils. Puis ils montèrent dans le train en embrassant leur père, se poussant légèrement en voulant trouver un compartiment quelconque dans le Poudlard Express. Le hasard fit en sorte que les filles lui avaient gardé une place, et c’est avec plaisir que Mélodie laissa Trent en plan avec sa petite sœur, rangeant sa malle avec l’aide des garçons dans le filet à bagages.

« Alors, prête pour une nouvelle année… ? » demanda l’une des filles, assises près de la fenêtre, voyant le paysage changer tandis que le train démarrait.
« T’as pas idée. » rétorqua Mélodie avec un petit sourire en coin, faisant du même coup rigoler les quatre autres personnes présentent.

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[Kimberly Fletcher]

« Gryffondor, Cinquième année pour notre petite Winkler ! »
Bienvenue et amuse toi bien parmi nous ! ^^

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